Chronique dans Longueur d'Ondes (février 2014)

« Toujours à la basse, au chant et à l'écriture des textes, l'artiste parisien signe un deuxième album avec, cette fois-ci, la complicité de Thomas Petit et de cinq musiciens. Le premier opus, « Occident 2.0 » , avait été réalisé en trio en 2009 sous le nom de Matthieu Davette Unit. Ici, le propos est davantage centré sur la « chanson parlée » que sur le « rock expérimental ». L'accent est mis sur les mots ; les atmosphères créées sont à leur service et les épousent avec grâce. Il est question d'amour, de paternité, de générations, de nostalgie, de temps qui passe, de ce qui change, en bien ou en mal. Le violoncelle s'illustre parfaitement dans « Le début d'autre chose », aux accents dub d'un bel effet. Le saxophone ténor pousse ses volutes sur « Désir (ressac de l'amer) » avec le chant discret d'une femme ou sur « Le chemin de l'école » porté par une voix d'enfant. « Ma génération » (celle de « Touche pas à mon pote ») dresse un portrait peu brillant de ce qu'elle est devenue aujourd'hui. »



Chronique dans Longueur d'Ondes (2010)

« Le trio francilien présente ici les fruits de son travail, la concrétisation de deux années de tournée favorables à l'inspiration et à la création. Matthieu Davette (voix et basse), Thomas Petit (guitare) et Arnaud Bonnafoux (batterie) jouent une musique rock, post-rock, expérimentale, aux multiples influences, de Bach à Miles Davis, en passant par Kat Onoma, les Pixies. Les textes, parlés plus que chantés, pointent du doigt un monde occidental déshumanisé, froid, profondément absurde. « Soudain la lune » explore le domaine des possibles avec le jeu des « Je rêve que. » ; « Innocence prioritaire » se remémore différentes premières fois ; « L'ère des crabes » et « Non sens réussite » ont pour cadre les bureaux d'une entreprise, avec des employés modèles à la vie terne, morose. Dix titres (plus un) denses, intenses, pour réfléchir et méditer, mais aussi pour ressentir, pour aimer. La scène est toujours d'actualité en 2010 ! »



DriveBlind (2010)

« Trio parisien, Matthieu Davette Unit officie dans le cadre d'un rock à la fois fin et tendu, écrit avec un certain talent, et qui fait surgir d'agréable façon l'ombre de formations reconnues (Noir Désir, Kat Onoma, Pixies) tout en conservant un cachet personnel. La trame dressée par les musiciens, racée, feutrée (Soudain la lune, bel exercice introductif à la Diabologum) s'allie efficacement à des textes d'une belle qualité littéraire, et la magie opère sans forcer, l'air de ne pas y toucher. Ce bel ensemble, cohérent et ne manquant pas de caractère, séduit, augurant même d'un avenir radieux pour peu que la formation persiste dans cette veine. »